Le coworking doit-il être considéré comme un réel concurrent de l’offre traditionnelle de bureaux ? Le développement des espaces partagés, phénomène qui a pris de l’ampleur depuis une décennie en France, bouscule les codes d’un marché de l’immobilier de bureau conservateur. Une menace ? Pas vraiment. Les bureaux traditionnels ont encore de beaux jours devant eux. Mais les bureaux hybrides prennent leur place dans le mix de l’immobilier de bureau.

Les espaces hybrides, symboles de flexibilité et de simplicité

Le spécialiste du conseil en immobilier d’entreprise JLL a mené une étude pour décrypter le phénomène du coworking (voir en bas de page le lien de téléchargement), en se focalisant notamment sur les espaces hybrides. Une étude qui permet d’en savoir plus sur la perception des utilisateurs de ces lieux, car ce sont des décisionnaires d’entreprises utilisant des services flexibles qui ont été interrogés.

« Une nouvelle offre de flexibilité est apparue récemment sur le marché français faisant la synthèse du coworking et du centre d’affaires : les « espaces hybrides ». Près de 140 000 m2 de bureaux ont été loués par les opérateurs de cette nouvelle offre en 2016 et 2017 » explique l’étude JLL. D’un marché où se faisaient face deux offres immobilières complémentaires (les bureaux traditionnels et les centres d’affaires), il faut désormais compter avec une offre plus segmentée… mais qui répond à une demande réelle.

Une nouvelle forme d’immobilier à destination des entreprises qui connaît un fort engouement :

• +80% de croissance des surfaces louées par les opérateurs étudiés entre 2016 et 2017 ;
• 63% des entreprises ont choisi l’offre hybride dès le début de leur recherche immobilière ;
• 52% des entreprises de plus de 50 salariés souhaitent développer leur recours aux espaces hybrides dans le futur.

Toujours selon l’étude JLL, le poids de ces espaces hybrides au sein de la demande placée est aujourd’hui de 3%. Sagement, progressivement, le marché de l’immobilier d’entreprise s’hybride.

Bientôt un « immobilier as a service » généralisé ?

Transformer les contrats immobiliers et les baux commerciaux en contrat de service, est-ce ce qui attend les entreprises demain ? Oui ! A en croire Virginie Houzé, directeur études et recherche de JLL France, nous pourrions bien assister à la naissance demain de « l’immobilier as a service ».

Concrètement, plutôt que de louer des mètres carrés, une entreprise pourrait louer des postes de travail. Ce concept est déjà une réalité bien ancrée dans le présent (c’est notamment ce que propose Symphony Partners) mais cette façon de proposer des espaces de bureaux est amenée à se généraliser, et à être proposée par des acteurs classiques, ou même des propriétaires d’espaces, en direct. « Les propriétaires peuvent se rapprocher de leurs clients en changeant le mode de présentation des offres immobilières, passant par exemple du mètre carré au poste de travail, en proposant de l’immobilier  » as a service  » voire en devenant eux-mêmes des opérateurs d’espaces de ce type dans leur propre patrimoine » confie Virginie Houzé.

Du « clé en mains », une facture plus lisible, une offre modulable. Oui, les espaces de bureaux partagés sont là pour répondre aux besoins des entreprises qui cherchent à fuir les questions de gestion immobilière et les offres trop figées. Une vraie complémentarité s’installe. Et vous, quelle solution immobilière avez-vous retenu ?

Pour en savoir plus, téléchargez l’étude JLL en suivant ce lien : Coworking, les nouveaux bureaux flexibles – Février 2018.