Moins mature qu’en France, le modèle du coworking se cherche encore au Maroc, mais semble trouver sa voie depuis quelques semestres. Mieux, il aide à doper le marché de l’immobilier de bureau dans certaines villes comme Casablanca, en apportant une offre en adéquation avec les besoins des entreprises locales comme internationales.

Le coworking se structure à Casablanca avec des espaces singuliers

À Casablanca, le New Work Lab (NWL), lancé en 2013, fait figure de pionnier. Dans le quartier Gauthier de Casablanca, cet espace se présente comme le lieu de rassemblement d’entrepreneurs et de change makers. Alors que les espaces de coworking se comptaient sur les doigts de deux mains seulement, le NWL a pris de l’avance, et permet aux jeunes créateurs de présenter leurs projets, et à une vraie solidarité de s’organiser.
C’est au NWL que l’équipe d’Uber, l’application incontournable de chauffeurs privés, était un temps en place avant de déménager pour des bureaux plus importants. D’autres espaces de coworking attirent la lumière à Casablanca et proposent une offre différenciante.
C’est le cas de Ambre coworking, espace convivial pour « cocréer de nouveaux espaces et de nouvelles opportunités ». Ambre se situe dans le quartier Beauséjour et est un art-center. Sur 260 m², tous types d’expositions se retrouvent. Du lancement de nouveaux produits aux expositions culturelles ou artistiques. Une atmosphère de travail idéale pour créer et innover.

Autre projet inédit, Cocoon Office & Play. Il s‘agit du premier espace de coworking-crèche au Maroc. En plein cœur de Casablanca au croisement Ghandi avec Roudani, cet espace se démarque en acceptant les travailleurs et leurs enfants jusqu’à 5 ans. « Au sein de chaque structure des services de garde d’enfants sont proposés, parce que c’est tellement plus simple de venir au travail avec son tout-petit et de pouvoir passer un moment avec lui dans la journée ! » expliquent les créateurs.

Le coworking comme offre complémentaire qui dynamise le secteur

Le marché de l’immobilier de bureau est passé par une phase relativement creuse pendant plusieurs années, du fait de plusieurs éléments : une offre trop importante au regard de la demande, et surtout une offre inadaptée. Ce sont notamment les très grandes entreprises et les multinationales qui ne trouvaient pas où se loger. Les espaces de bureaux, éparpillés dans la ville, ne permettaient pas d’avoir une carte « lisible ». Mais cette situation semble révolue.

Aujourd’hui, les plateaux de bureaux premium attirent. Bien aménagés, bien situés, avec des services complémentaires, ils déclenchent le coup de cœur des entreprises étrangères, venues de France, d’Europe mais aussi d’Asie. Les pieds dans la mer Méditerranée, et le désert à quelques heures, il faut dire que s’implanter à Casa est séduisant. Les espaces de bureaux partagés et plus généralement les tiers lieux qui fleurissent dopent eux aussi le marché. Les entreprises marocaines ou étrangères qui ne peuvent pas se payer un siège de prestige profitent de ces espaces facilement accessibles et peu couteux (entre 2000 et 2500 dirhams le mois).

Casablanca est la ville parfaite pour proposer un cadre de vacances agréable mais aussi une atmosphère de travail studieuse. Cette double facette est une force. Entre kitesurf à Essaouira, promenade à dos de chameaux dans le désert et réunion dans des bureaux haut de gamme, tout est possible dans la capitale économique du Maroc. Une envie de voyage soudaine ?